Du moins c’est ce qu’il croyait.
Tout ceci n’était en fait qu’un mirage...
Les uniformes
10'52, 16/9, HD, 2008.
Synopsis
Dans une pièce blanche, un groupe s’installe et s’occupe comme il peut.
Ils sont huit, trois garçons, cinq filles, en tout 428kg.
Ils dansent, comptent, s’étreignent, disent oui-non, marchent, courent sur place, se font la courte-échelle, se toisent, se tendent, se dévisagent, se zieutent en coin, se comparent, se taisent ou parlent, se touchent, se caressent, se pincent, se cramponnent, se rencontrent pour la première fois, se connaissent depuis toujours, se poussent, se tirent, s’appuient, se portent, s’aident à combler le silence de la pièce vide, se sourient, font la gueule, six pieds de long, une tête au carré, en rond, ils applaudissent ou s’en frottent les mains, ça dépend de leur implication, ils se ressemblent, ils sont pourtant bien différents, c’est une histoire d’uniformes.
Ils n’ont pas choisi de s’habiller ainsi mais ils savent être souple quand on leurs demande gentiment, c’est une histoire de manière, une histoire d’espace aussi, car les lieux vides se remplissent vite, surtout les espaces blancs, mais ils ont vite l’air sale, c’est l’inconvénient, on a beau balayer, épousseter, ranger, structurer, faire des boîtes, ça fait toujours désordre, on ne sait pas pourquoi.
C’est comme ça.