Du moins c’est ce qu’il croyait.
Tout ceci n’était en fait qu’un mirage...
Belief/Relief
Exposition monographique à la Galerie Liang à Taipei (Taïwan) - juin-juillet 2017.
Le livre « Une description historique et géographique de de Formose » (1704) du Français George Psalmanazar (1679-1763) est le point de départ du projet Belief/Relief.
Dans cet ouvrage, Psalmanazar prétend être la première personne venant de Formose (actuel Taïwan), un territoire que personne n’a encore visité à cette époque. Pour donner davantage de crédit à ses dires, Psalmanazar porte des vêtements prétendument exotiques et invente d’étranges traditions, comme celle de manger comme plat journalier de la viande crue épicée à la cardamome ou dormir sur une chaise. Il élabore aussi un alphabet, une grammaire, un langage et des coutumes tout droit sortis de son imagination. Il s’agit d’ailleurs du premier exemple connu de « langue construite ». Grâce à ce mensonge, Psalmanazar obtient un grand succès et voyage à travers l’Europe pour raconter son histoire.
Des gravures illustrent le livre. L’une d’entre elles représente le supposé dieu de Formose. Selon les dires de Psalmanazar, les habitants de Formose étaient supposés sacrifier 18 000 jeunes garçons aux prêtres qui se nourrissaient de leurs cœurs. Cette illustration est le point de départ de l’expositionBelief/Relief. Sur cette gravure, il n’y a que la face du dieu en question qui est représentée. Gabriel Desplanque décide de créer la version de dos de ce dieu en créant une sculpture « en coupe » à l’entrée de l’exposition. Le dos du dieu devient ainsi le pont vers le monde fantasmé de l’artiste.
Gabriel Desplanque (né en 1981) a vécu et travaillé à Taïwan de janvier 2017 à décembre 2018, où il a enseigné à l’Université Nationale des Arts Plastiques de Tainan. L’ensemble des pièces a été créé durant son séjour à Taïwan et montré à la Galerie Laing (Taipei).
Une partie de l’exposition est axée sur les paysages. La nature sauvage taïwanaise rompt radicalement avec le paysage à la française, qui domestique la nature pour la rendre praticable à d’éventuels usagers. La plupart des forêts taïwanaises ne sont pas "domestiquées" et ne peuvent être pénétrées.
L’exposition est une installation contenant différents médias qui propose une balade subjective et fantasmée dans Formose, un espace mental où les échelles et la perception sont distordues.
Texte extrait du communiqué de presse de l’exposition.
Remerciements à Pierre Zhang (assistant sculpture), Chia-Chi Kua et Shu-Yin Kuo.




















